Le Modèle Biopsychosocial de la Douleur

Sommaire

Une approche complète pour comprendre et traiter la douleur

La douleur est une expérience universelle mais complexe qui affecte des millions de personnes à travers le monde. Traditionnellement, la douleur a été considérée principalement sous l’angle biomédical, se concentrant sur les causes physiques et biologiques. Cependant, une compréhension plus complète et moderne de la douleur repose sur le modèle biopsychosocial, qui intègre les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux pour expliquer l’expérience de la douleur.

Cet article reprend les informations du document « Le fardeau de la douleur : recueil de preuves sur l’impact sociétal de la douleur« , rédigé par l’European Pain Federation.

Qu'est-ce que le Modèle Biopsychosocial ?

Le modèle biopsychosocial de la douleur reconnaît que la douleur n’est pas simplement le résultat de lésions tissulaires ou de dysfonctionnements physiques, mais une interaction dynamique entre divers facteurs. Ce modèle a été développé pour remplacer le modèle biomédical traditionnel, qui considérait la douleur comme étant causée uniquement par des facteurs biologiques et des pathologies.

Facteurs Biologiques

Les facteurs biologiques incluent la génétique, l’ampleur de la blessure ou de la maladie, la santé des tissus, les effets des médicaments, les caractéristiques du système nerveux (seuil de la douleur, tolérance à la douleur, prédisposition à la sensibilisation périphérique et centrale) et le sommeil. Ces éléments physiques jouent un rôle crucial dans la manière dont la douleur est perçue et ressentie.

Facteurs Psychologiques

Les facteurs psychologiques englobent la mauvaise humeur, la dépression, l’anxiété, la colère, l’injustice perçue, les capacités d’adaptation (par exemple, l’évitement, l’endurance), la peur, l’efficacité personnelle, le catastrophisme, les croyances cognitives, le stress émotionnel, les attitudes négatives et l’acceptation. Ces éléments mentaux et émotionnels peuvent influencer la manière dont une personne perçoit et gère la douleur.

Facteurs Sociaux

Les facteurs sociaux comprennent les attentes sociales, la satisfaction professionnelle, le système de soutien social (soutien financier, soutien instrumental, soutien émotionnel), le niveau de vie, l’emploi, les expériences douloureuses passées, l’assurance maladie, la toxicomanie, la langue et les barrières culturelles. Ces aspects sociaux peuvent également jouer un rôle significatif dans l’expérience de la douleur.

schema modele bio pyscho social

La nature biopsychosociale de la douleur est mise en avant dans la 11e révision de la Classification internationale des maladies (CIM-11) et s’applique à tous les troubles liés à la douleur. Notamment par l’inclusion du diagnostic de douleur chronique primaire, défini comme une douleur dans un ou plusieurs systèmes corporels et dans n’importe quel site corporel, ou dans une combinaison de sites corporels, et qui: (a) persiste ou réapparaît pendant plus de 3 mois, (b) est associée à une détresse émotionnelle significative (par exemple colère, anxiété ou humeur dépressive) et/ou à une incapacité fonctionnelle significative (impact sur les activités de la vie quotidienne, les loisirs et la participation aux rôles sociaux), et (c) comprend des symptômes qui ne sont pas mieux expliqués par d’autres diagnostics.

En reconnaissant la fonction et le rôle de la détresse émotionnelle dans la définition de la douleur chronique primaire, la CIM-11 reconnaît que de nombreux facteurs affectent la douleur et préconise donc un modèle biopsychosocial complet d’évaluation et de traitement.

Le cercle vicieux de la douleur et des troubles de la santé mentale

Les troubles ainsi que les problèmes de santé mentale/de l’humeur et la douleur coexistent fréquemment, potentiellement en raison de facteurs moléculaires, neurophysiologiques, environnementaux et de mode de vie communs.

Par exemple, les troubles de l’humeur, tels que la dépression et l’anxiété, et la douleur ont un taux de comorbidité estimé à 80 %. Chez les individus atteints de troubles bipolaires, la prévalence de la douleur est proche de 30 % (principalement des douleurs musculo-squelettiques chroniques et des migraines). Ce risque est plus de deux fois supérieur à celui des personnes ne souffrant pas de troubles mentaux.

En outre, les personnes ne souffrant pas de troubles mentaux courent un risque important d’en développer un si elles souffrent toujours de douleurs modérées à sévères au bout de 12 mois. Les personnes qui souffrent à la fois de douleurs et de troubles mentaux – tels que la dépression majeure, les troubles bipolaires et la schizophrénie – ont une santé physique nettement moins bonne, un risque accru de cancer et de maladies cardiovasculaires, ce qui contribue à réduire leur espérance de vie.

Malheureusement, la douleur n’est pas systématiquement évaluée ou prise en compte chez les personnes souffrant de troubles mentaux; quant à la communication et à l’évaluation de la douleur, celles-ci peuvent être masquées par la nature des troubles mentaux (par exemple, les troubles mentaux graves comme la psychose). En outre, les troubles mentaux tels que la dépression sont souvent méconnus et donc insuffisamment traités chez les personnes souffrant de douleur chronique.

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